Collaborations

Calliope a eu la chance de travailler avec différents metteurs en scène, compositeurs et chefs d’orchestre qui ont beaucoup apporté au chœur. Des rencontres enrichissantes qui ont permis au groupe de poser ses partitions et d’apprendre à bouger, à faire du travail corporel, à se mélanger, bref, à se «mettre en danger». De véritables aventures humaines!

 

Blaise Mettraux / compositeur

Blaise Mettraux
© Blaise Mettraux

En acceptant de créer mon nouvel oratorio «Les Pâques à New-York», le chœur Calliope, dirigé par Florence Grivat Favre, m’a aussi demandé de partager l’apprentissage de l’œuvre en me mettant au piano dans le rôle de répétiteur. Après des mois de travail solitaire, ce fut avec joie que j’acceptai de mettre la « main à la pâte », de concrétiser acoustiquement un travail souvent silencieux. Dans la solitude du compositeur il y a les doutes, souvent ; mais il y a aussi de grands moments de joie à conduire une mélodie, à organiser des suites harmoniques, à construire des architectures, à développer des accords, en accord avec les émotions du texte, sans toujours entrevoir les difficultés de l’exécution. Quel plaisir dès lors d’aider les autres au déchiffrage, de leur faire comprendre le chemin employé, la construction secrète, de devenir tour à tour l’exécutant et le promoteur de ses propres notes, d’oublier les choix qui étaient à l’œuvre pendant la période de composition pour ne retenir que ce qui est écrit, de ne pas dévier, de transmettre, et de changer de point de vue, parfois. Par chance, avec Calliope et avec sa directrice, j’ai pu compter sur un ensemble de chanteurs ouverts, curieux de la nouveauté, intéressés à chercher des couleurs vocales différentes ou des harmonies inhabituelles. Les interdictions de concerts de 2020 nous ont permis de prolonger le travail et de prendre le temps d’approfondir encore plus ce texte si profond et si riche, et la relation intime que la musique entretient avec ce dernier, de mémoriser, de s’approprier les mélodies, de flâner un peu plus avec Blaise Cendrars.
www.blaisemettraux.ch

 

Jean-Marc Grob / chef d’œrchestre

@ Jean-Claude Péclet

Souvenir rime avec plaisir…
Tout le monde vous le dira, collaborer avec Florence Grivat et le chœur Calliope (une des filles de Zeus et mère d’Orphée!) c’est rassembler une belle collection de bons souvenirs. Avant tout – si Florence vous propose un concert – il est difficile de résister à son sourire et à l’ardeur qu’elle déploie à faire découvrir une œuvre, sou- vent insolite, à SES choristes et au public. Ensuite, car les répétitions se passent dans un climat de bonne humeur communicative – sans oublier le sens du travail bien fait et une intense volonté de cohésion. Et enfin, le concert est toujours la promesse d’un miracle, l‘émotion vécue par les chanteurs transcendant encore le niveau atteint durant sa préparation.
La réussite de Calliope, c’est 40 ans d’engagement de sa cheffe, ses qualités musicales et amicales, relayés par l’enthousiasme de ses membres, qui fleurissent aujourd’hui.
Que la fête soit belle et que son succès perdure!

 

Lee Maddeford / chef d’orchestre

@DR

«Eros et Psyché» était une occasion formidable pour moi de travailler avec l’auteur du texte Adrian Rachieru, le metteur en scène Robert Bouvier, le chœur Calliope et bien sûr Florence Grivat. C’était une joie du début à la fin de sentir le spectacle prendre forme et de voir Florence travailler avec les choristes. Je me rappelle avec une larme à l’œil être monté sur scène à la fin de la première représentation avec l’auteur, tout aussi ému que moi de se trouver à cet endroit à ce moment-là. Merci à vous!

 

 

Denis Maillefer / metteur en scène de l’opéra Goyescas

© DR

Goyescas à l’Arsenic c’était d’abord des vélos. Il y en avait quarante, cinquante, je sais plus. Ils remplissaient le studio côté métro avant d’entrer en scène.
Je me disais, je ne suis pas metteur en scène, j’organise un garage à vélos. C’était beau, toutes ces bicyclettes en scène… Et c’était aussi Isabelle, Isabelle Henriquez, merveilleuse mezzo, merveilleuse personne. Isabelle est morte en 2015, Goyescas c’est elle, sa voix résonne dans les murs du théâtre, encore un peu, pour toujours…